Attention, post à la guimauve !!!
Mes tout-petits ont eu un an samedi. Un an ! c’est fou…
On a fêté ça en petit comité, avec mes beaux-parents et mon père, ma mère n’ayant pas pu faire le voyage, malheureusement.
Ca a été une super belle journée, je suis très contente car j’avais un peu le trac… je voulais que tout soit parfait pour que mes petits aient un bon souvenir de leur premier anniversaire (du moins en photo car c’est déjà oublié je pense !).
Mes beaux-parents se sont chargés du repas, et moi du dessert. J’avais fait pour les grands un tiramisu, et pour mes deux amours, une mini-charlotte à la compote de kaki. Chacun la sienne avec des ingrédients adaptés à leur âge, au moins ils ont pu se régaler !
J’ai été très émue de repenser à l’année dernière… la journée qui a précédé l’accouchement, depuis la rupture de la poche des eaux jusqu’à leur naissance le lendemain. Quand j’y pense… et dire que ça m’est arrivé à moi ! une chose si magnifique, deux petits bébés, les plus belles choses qui me soient arrivées !
Il s’en est passé des choses en un an… des moments inoubliables, des moments difficiles aussi…
Déjà la rencontre avec mes deux petits bouts, j’étais stupéfaite qu’un tel bonheur puisse m’arriver, j’étais bouleversée, complètement chamboulée. C’est difficile à décrire en fait tellement c’est fort.
Il y a eu mes tentatives pour les allaiter, j’y mettais tout mon coeur et toute mon énergie, malgré une montée de lait récalcitrante… finalement ça n’aura duré qu’une quinzaine de jours et j’ai été désespérée de ne pas y arriver ! En parallèle, les 3 premières semaines, ils étaient alimentés par sonde gastrique, (qu’ils retiraient sans arrêt !), car ils étaient trop petits pour s’alimenter tout seuls.
Il y a eu ce premier mois en néonat, pendant lequel je suis restée auprès d’eux le plus souvent possible. Les 15 premiers jours, je dormais dans une chambre dans un autre bâtiment et les rejoignais dès que possible. On faisait beaucoup de peau à peau, leur papa nous rejoignait dès qu’il pouvait car il travaillait à mi-temps à ce moment-là. Puis quand ils ont pu être transférés, on a passé encore 15 jours dans la maternité de proximité, dans une chambre mère-enfant. Je me souviens de mes angoisses lorsque le petit coeur de Gabriel s’emballait (il souffrait d’arythmies cardiaques), et aussi mon désarroi quand je n’arrivais pas à calmer les pleurs de mon petit Léo la nuit (il avait souvent des coliques). J’étais désemparée, épuisée, je pensais que je n’y arriverais jamais…
Et puis on a rejoint le plus heureux des papas à la maison, au bout d’un mois. Je me suis installée sur un matelas dans leur chambre, je guettais s’ils respiraient bien la nuit. Et puis il y a eu cette bronchiolite, ils avaient à peine 2 mois… ils sont retournés en néonat, Léo a pu sortir au bout de 3 jours et Gabriel y est resté 15 jours, on allait le voir tous les jours, j’y restais toute la journée, lui donnait son bain, son biberon, assurais les soins, les aérosols… C’est là que nous avons découvert cette maudite laryngomalacie qui l’empêchait de respirer correctement. Enfin moi je le savais depuis longtemps que quelque chose ne tournait pas rond, il avait de grosses difficultés pour s’alimenter depuis toujours et personne ne voulait m’entendre ! c’est à cause du reflux me disait-on… Au final, il a fini par être admis en urgence à Necker (très bon hôpital !) et opéré dès le lendemain. Je me souviendrais toujours de mon tout petit qu’une infirmière m’enlevait des bras pour aller au bloc ! Et je suis restée encore 15 jours (ou 3 semaines ?) à son chevet, il dormait toute la journée dans mes bras, j’assurais ses soins, même la nuit… et mon Léo me manquait, comme il me manquait !!! je pleurais tous les jours d’en être séparée.
Quelques temps après l’opération, l’état de santé de Gabriel s’est enfin amélioré (petit à petit…) malgré les coliques et un reflux persistant…
Et puis les mois ont passé, j’ai profité de chaque jour à les dorloter, à jouer avec eux, à leur parler, à leur sourire, à les aimer chaque jour de plus en plus.
Il y a eu le premier sourire de mon Léo ! je m’en souviendrais toujours ! c’était magnifique ! et puis sa première dent…, le premier sourire de mon Gaby ! sa première dent… et puis leurs premiers éclats de rire, comme c’est beau ! indescriptiblement beau…
Il y a leur complicité que nous, parents, avons eu du mal à déceler les premiers mois, mais qui était bel et bien là.
Aujourd’hui, ils rient ensemble, ils se chipouillent, ils chahutent, se font mal parfois… mais je vois dans leur regard tant d’admiration l’un pour l’autre, tant d’amour !
Aujourd’hui, ils ne marchent pas encore tout seuls mais se déplacent (vite !) en s’agrippant partout où ils peuvent s’agripper, ils apprennent à une vitesse vertigineuse, ils sont fiers de pouvoir nous montrer leurs progrès, je peux lire dans leurs yeux et dans leurs sourires « regarde maman, je tiens debout », « regarde maman, j’ai réussi à me relever tout seul », et moi je fonds, avec leur papa on est comme deux gagas ébahis par chaque nouvelle petite chose qu’ils ne faisaient pas la veille.
Toi qui me lis et qui souffre en silence, si tu as réussi à lire jusqu’ici… je te souhaite tellement, mais tellement de connaitre tout ça… accroche-toi, si tu en as la force, accroche-toi !
Il y a pas si longtemps, je lisais moi aussi les « premières fois » de mes anciennes copines de galère devenues mamans, et je pleurais, je souffrais tellement…
Aujourd’hui, je pleure de bonheur !… et mes tout-petits deviennent grands.